Polyfonik – Trente ans, cela se célèbre!

25 juin 2019

Polyfonik – Trente ans, cela se célèbre!

Pas facile la vie d’artiste…  Souvent partir de rien pour créer… Le cauchemar de la page vierge… S’assujettir à des sempiternelles remises en question…  Subir les rites de passage, de sa croissance en tant qu’artiste en devenir…

Malgré tous ces défis, rien ne bat la fierté de partager sa création, sa chanson, son œuvre avec un public friand de chanson française, un public affamé qui ne cesse d’en redemander…

Pour la plupart d’entre nous, humbles mortels que nous sommes, le rêve du Rock Star, le rêve du partage sur scène d’une chanson, fruit de notre passion musicale, n’est qu’un rêve inaccessible.  Seuls ceux et celles qui ont un instinct pour la création, une passion pour les mots, une oreille pour le mélange des sonorités, peuvent rêver réaliser leur passion.

Le samedi 22 juin, à la Cité francophone d’Edmonton, se tenait la 30e édition de Polyfonik (Gala de la chanson albertaine).  En célébration du trentième étaient réunis des finalistes du Gala, des artisans de la chanson franco-albertaine, tant anciens qu’en devenir…

Quatre Polyfoniciens, dont trois pour qui ce n’était pas la première participation au Gala, sont les finalistes de 2019 : Renelle Roy, Isabelle Cliche, Érik Ringuette, et Sympa César.  Seule Isabelle Cliche en est à sa première expérience Polyfonik… Présentant chacun et chacune des compositions personnelles, les artistes en herbe se donnent à fond, engendrant un éveil, une appréciation, au sein du public.  Certaines chansons relatent une expérience vécue, d’autres célèbrent les petits plaisirs de la vie…

Lorsque vint le temps de dévoiler le nom des lauréats, Érik Ringuette s’est vu décerner le prix Ronald Tremblay (chanson primée) tandis que Sympa César se voyait décerner le prix du Jury.  Sympa représentera don l’Alberta lors du Gala Chant-Ouest le 19 septembre prochain.

Pas facile la vie d’artiste de la chanson en Alberta… Pourtant, la précarité du métier n’en décourage pas beaucoup.  La communauté des artistes interprètes franco-albertains est en pleine effervescence.  Elle connait depuis une bonne dizaine d’années une forte progression.  Malgré l’incertitude financière associée au métier, malgré la perception stéréotypée de l’artiste toujours prêt à chanter pour une miche de pain, malgré les limites d’un marché de communauté linguistique en situation minoritaire, rien ne dissuade nos artistes.  Certains dont, entre autres, Mireille Moquin, Ariane Mahryke-Lemire, Raphaël Freynet, Cristian de la Luna ont commencé à percer hors de nos frontières des Prairies canadiennes ; au Québec, en Acadie, en Europe, en Amérique latine (Cristian de la Luna chante aussi en espagnol).  Plusieurs ont déjà participé au Festival international de la chanson de Granby…  D’autres encore étudient leurs mentors et attendent patiemment leur chance…

Sous l’égide d’un de ses fondateurs, Ronald Tremblay, la trentième édition de Polyfonik avait réussi à retrouver les quatre premiers finalistes du premier gala de 1989 ; Crystal Plamondon, Josée Lajoie, Lori-Lee Turcotte et Yvon Loiselle étaient présents pour partager leur expérience et saluer les Polyfoniciens de 2019.  Pierre Sabourin, lauréat du Gala albertain en 1995, après sa prestation, a annoncé qu’il reprenait goût à la chanson…  Bien la preuve que l’impact de Polyfonik/Gala de la chanson est loin d’être éphémère…

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